découvrez comment élaborer un plan de trésorerie efficace : conseils pour prévoir, suivre vos flux financiers et choisir les meilleurs outils de gestion pour assurer la santé financière de votre entreprise.

Plan de trésorerie : prévision, suivi et outils

Le plan de trésorerie reste l’outil central pour piloter la liquidité et la santé financière d’une entreprise. Il combine les prévisions d’entrées et de sorties afin de sécuriser les décisions de financement et d’investissement.

Pour construire un plan fiable, il convient de recenser toutes les sources et d’estimer précisément les dates des flux. Les outils vont du tableau Excel aux solutions spécialisées comme Agicap ou Pennylane, et les points essentiels suivent pour guider l’action.

A retenir :

  • Prévision mensuelle des encaissements et des décaissements clairement chiffrée
  • Identification précoce des périodes de tension de trésorerie
  • Justification financière pour partenaires et demandes de financement
  • Suivi régulier et ajustement mensuel pour réactivité opérationnelle

Après les éléments essentiels, construire le plan de trésorerie prévisionnel : définition et objectifs

La définition du plan de trésorerie précise les flux attendus et leur calendrier pour chaque mois. Selon Bpifrance, ce document sert d’alerte et d’aide à la décision financière, et il facilite les échanges avec les banques.

L’objectif principal reste l’anticipation des besoins et la prévention des découverts bancaires sur le court terme. Un plan clair aide aussi à planifier les investissements sans compromettre la trésorerie opérationnelle.

Éléments à intégrer :

  • Encaissements : ventes, apports, subventions, prêts
  • Décaissements : achats, salaires, charges sociales, impôts
  • Soldes initiaux et finaux mensuels
  • Dépenses exceptionnelles et remboursements d’emprunts

Mois Encaissements Décaissements Solde final
Janvier 10 000 € 5 000 € 5 000 €
Février 8 000 € 4 000 € 9 000 €
Mars 7 000 € 6 500 € 9 500 €
Avril 6 000 € 6 500 € 9 000 €

Lien avec la définition : détail des encaissements et décaissements

Ce point articule la définition du plan avec les postes concrets à suivre chaque mois. Il faut ventiler les ventes par date d’encaissement, intégrer la TVA et prévoir les salaires et charges sociales.

La précision des dates permet de repérer les trous de trésorerie avant qu’ils n’apparaissent sur le compte bancaire. Selon Agicap, ce niveau de détail améliore significativement la qualité des prévisions.

« J’ai élaboré notre premier plan de trésorerie en partant d’un tableau Excel basique, puis je l’ai automatisé. »

Lucie P.

Structurer le tableau de trésorerie pour un pilotage clair

Le tableau doit présenter les encaissements, les décaissements et le solde final pour chaque période, mois par mois. Il convient d’inclure un solde initial, les mouvements, puis le solde final pour faciliter le suivi.

Pour une PME, la construction sur douze mois est standard, avec révisions mensuelles selon les écarts constatés. Cette méthode prépare l’élaboration des stratégies de financement et des ajustements opérationnels.

« En révisant le prévisionnel chaque mois, j’ai évité deux épisodes de découvert significatif. »

Marc T.

En liaison avec ces étapes, le choix des outils conditionne la rapidité d’exécution et la fiabilité des données. Le passage à un logiciel adapté permet ensuite d’automatiser les rapprochements et les mises à jour.

Cette précision préparera la collecte méthodologique systématique pour la phase suivante. La suite aborde la méthode concrète et les outils disponibles.

Pour garantir la fiabilité, méthodologie et collecte des données pour le plan de trésorerie

La méthodologie débute par l’inventaire exhaustif de toutes les sources et charges liées à l’activité de l’entreprise. Selon Qonto, la qualité des données historiques améliore la pertinence des hypothèses et la robustesse des scénarios.

Collecter les délais de paiement clients et fournisseurs est une étape souvent sous-estimée mais essentielle. Ce travail réduit les écarts entre prévisionnel et réalisé et facilite la gestion des flux à court terme.

Étapes clés à suivre :

  • Recenser toutes les entrées et sorties identifiées
  • Estimer montants et dates selon l’historique
  • Construire le plan sur 12 mois avec hypothèses
  • Vérifier cohérence, tester scénarios de sensibilité

Procédé pas à pas : construction et vérification du prévisionnel

Commencez par centraliser les relevés bancaires, factures clients et factures fournisseurs pour obtenir une vue complète. Ensuite, inscrivez chaque flux attendu dans le tableau en respectant les dates d’encaisssement et de paiement prévues.

Un contrôle de cohérence consiste à comparer le prévisionnel avec les réalisations passées pour ajuster les hypothèses. Selon Agicap, la révision mensuelle est la pratique recommandée pour conserver un plan opérationnel.

Étape Action Outil conseillé
Collecte Rapprochement des relevés et factures Excel, Dext
Estimation Projection des encaissements et décaissements Excel, Pennylane
Consolidation Construction du tableau mensuel Agicap, QuickBooks
Vérification Analyse des écarts et ajustements Tableaux croisés, rapports

« Le logiciel a permis une visibilité immédiate sur les marges et les besoins de financement. »

Sophie N.

Outils et intégrations : choix selon la complexité d’activité

Le choix d’un outil dépend de la complexité des flux et du budget disponible pour la gestion financière. Les solutions vont de EBP et Sage aux plateformes spécialisées comme Agicap, en passant par QuickBooks et Pennylane.

Pour les rapprochements bancaires et l’extraction automatique des pièces, des outils comme Dext et Livli accélèrent le travail comptable. Les grandes trésoreries utilisent parfois Kyriba pour la gestion centralisée et la MEG BNC pour déclarations spécifiques.

Choisir l’outil adapté permettra d’automatiser la collecte et d’améliorer la qualité des prévisions. Cette sélection conditionne ensuite la mise en place des routines de suivi mensuel.

Ensuite, suivi, révision et bonnes pratiques opérationnelles pour une trésorerie saine

Le suivi régulier transforme le prévisionnel en outil opérationnel pour piloter la trésorerie au quotidien. Mettre à jour le plan chaque mois, après clôture des opérations, est une habitude qui réduit les risques de mauvaise surprise.

Bonnes pratiques à adopter :

  • Actualisations mensuelles systématiques
  • Scénarios pessimiste et optimiste testés
  • Dialogue ouvert avec banques et investisseurs
  • Externalisation partielle vers expert-comptable si nécessaire

Mesures correctives et gestion des tensions de trésorerie

Face à une prévision négative, plusieurs leviers existent comme l’étalement des paiements ou la négociation d’une ligne de crédit. Il est utile d’anticiper ces mesures pour éviter l’effet de panique lors de situations tendues.

La communication avec les partenaires financiers est facilitée par un plan détaillé et réaliste, ce qui augmente les chances d’obtenir des facilités de trésorerie. Selon Bpifrance, la transparence dans les hypothèses renforce la confiance.

« Les intégrations bancaires réduisent considérablement le temps passé à rapprocher les flux. »

Alexis R.

Organisation interne : qui réalise le plan et qui le valide

Le plan peut être élaboré par le chef d’entreprise, le responsable financier ou un expert-comptable selon la taille de la structure. L’important reste la responsabilité claire et la validation périodique par la direction.

Documenter les hypothèses, conserver les versions et archiver les écarts facilite l’apprentissage et l’amélioration des prévisions. Ce suivi structuré prépare aussi les demandes de financement et les audits internes.

Source : Bpifrance, « Plan de trésorerie : comment le créer et l’utiliser », Bpifrance, 2024 ; Agicap, « Prévision de trésorerie : définition, modèles et outils », Agicap, 2024 ; Qonto, « Plan de trésorerie prévisionnel : comment et pourquoi le faire », Qonto, 2024.

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